La Macif donne la parole aux jeunes aidants

La Macif donne la parole aux jeunes aidants

Enquête, conférences, courts métrages, actions de proximité… En 2023, la Macif se mobilise aux côtés des jeunes aidants et leur donne la parole !

T’inquiète, je gère !

“J’ai 14 ans, presque 15, et j’aide ma mère qui a 40 ans et la maladie de Parkinson. […]Elle a besoin d’aide, essentiellement pour les tâches ménagères, pour aller faire les courses, mais aussi pour marcher, débloquer ses vertèbres”, témoigne Adrien qui raconte son quotidien entre l’école, le sport et son rôle d’aidant dans “Des paroles (presque) ordinaires : récits de jeunes aidants”, écrit par Blandine Bricka et commandité par la Macif.

Aujourd’hui, en France, 700 000 collégiens, lycéens et étudiants apporteraient, comme Adrien, une aide quotidienne à un proche dépendant1 : frère, sœur, parent… Ce chiffre reste malgré tout une estimation car bien souvent, les jeunes concernés taisent leur situation derrière des phrases banales comme “t’inquiète, je gère”.

Aux côtés des aidants depuis plus de 20 ans, la Macif a décidé, en 2023, de mettre en lumière le quotidien de ces jeunes. Parce que “t’inquiète, je gère”, n’est pas une réponse satisfaisante quand elle cache d’aussi lourdes responsabilités.

Nous sommes donc allés à leur rencontre dans le cadre de notre étude, qui chaque année, met en avant un aspect de la vie des aidants.

Intitulée “L’aidance des jeunes de 16 à 25 ans”, l’enquête a été réalisée en collaboration avec le Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie (Credoc)2.

Des chiffres qui interpellent

Elle souligne que quel que soit le proche concerné (parent, grand-parent, frère/sœur, conjoints) ou le degré d’implication (entretien du domicile, soins à la personne, suivi des traitements), peu de jeunes aidants mettent un mot sur le rôle qu’ils assument au quotidien. Près de 4 sur 10 n’ont d’ailleurs pas connaissance du terme d’aidant.

L’implication de ces jeunes auprès de leurs proches représente pourtant une lourde charge mentale avec d’importantes répercussions :

  • 1 tiers d’entre eux estiment être en moins bonne santé que les jeunes de leur âge.
  • 37 % des aidants scolarisés (dans le secondaire ou le supérieur) ont dû prendre un petit boulot à côté, 30 % ont modifié leur orientation pour des études plus courtes et 24 % témoignent avoir vécu un décrochage.

Autre point saillant de l’étude : 61 % des jeunes aidants éprouvent de la gêne à faire connaître leur situation. Isolés, ils peinent souvent à identifier les aides existantes ou, lorsqu’ils en bénéficient, les jugent (40 %) utiles mais insuffisantes. Malgré tout, les jeunes aidants ont conscience qu’ils ont besoin de reconnaissance et de soutien. 68 % souhaitent d’ailleurs que leur réalité soit plus visible dans la sphère publique.

Télécharger la synthèse de l’étude