Comprendre et admettre nos contradictions

Comprendre et admettre nos contradictions

La vie, la mort,

La nuit et le jour,
La tristesse et la joie,
La force et la faiblesse,
L’anxiété et la sérénité,
Le féminin et le masculin,
La confiance et la défiance,
L’optimisme et le pessimisme,
La dépendance et l’autonomie,

Tout est dualité dans nos vies au quotidien.

Nous-mêmes nous sommes pétris de contradictions qui ont pour conséquence de nous déstabiliser. Hésiter, avancer, reculer, choisir quelque chose et décider autre chose, penser quelque chose et vouloir son contraire, ne pas savoir ce que l’on veux et désirer un absolu illusoire.

Deux parties distinctes s’affrontent en permanence. Ce combat crée des tiraillements, un mal être, et parfois un profond sentiment de détresse difficile à expliquer.

Dans ces moments délicats de notre existence, alors que nous avons besoin de nous sentir compris et d’être rassurés, soit nous nous exprimons de façon incohérente, soit nous nous replions sur nous-mêmes. Ne pas s’exprimer et vouloir être compris, attendre des autres qu’ils agissent comme nous le voulons sans savoir précisément ce que nous désirons est une impasse qui peut se résumer par « les muets parlent aux sourds. »

Ce muet et ce sourd agissent continuellement en nous. Ce même muet et ce même sourd nous éloignent dangereusement des autres avec lesquels il devient alors difficile de communiquer.

Comprendre et admettre que nous sommes porteurs de deux parties antagonistes permet d’identifier chacune d’entre elles. Ainsi, nous pouvons sortir de l’opposition pour penser en alternance jusqu’à trouver ce qui est le plus « juste » pour nous.

Les allers retours de notre réflexion enrichissent notre analyse de la situation. Cela favorise le discernement et évite ainsi qu’une partie prédomine, ce qui aurait pour conséquence de nous déséquilibrer, au travers de comportements inadaptés.

Peu à peu nous apprenons à nous connaître, à jongler avec nos propres incohérences, à gagner en tolérance et en indulgence avec nous-mêmes et notre entourage (aussi bien familial, que social).

C’est en cela que nous pouvons commencer à ressentir un début de sérénité et trouver de l’harmonie, grâce à cette recherche d’équilibre. La dualité comprise et domptée est la clé de voûte de la cohérence de nos vies.

Par la suite, c’est un sentiment d’apaisement, puis de paix qui peuvent venir s’installer en lieu et place de cette clé de voûte en stabilisant et en consolidant notre architecture intérieure.

 Muriel Gaillard

Consultante – Formatrice

Diplômée en Ethologie