Comment aider son proche lorsqu’il est angoissé ?

Comment aider son proche lorsqu’il est angoissé ?

Votre proche est atteint d’une maladie grave ou chronique.

Votre proche est une personne dépendante ou âgée.

Il se peut que, à certains moments de l’évolution de sa maladie ou de sa dépendance, il se montre plus particulièrement angoissé.

L’angoisse est une émotion qui fait partie de la vie ; elle nous est plus ou moins familière. Elle reste toutefois difficile à vivre pour la personne gravement malade et ses proches. Pourtant, l’angoisse peut être soulagée.

L’une des difficultés pour l’entourage consiste à décrypter cette émotion à travers les attitudes et les comportements de la personne malade. Celle-ci peut en effet être angoissée et ne pas en avoir consciente ou ne pouvoir le dire.

L’angoisse peut se manifester de différentes façons, la personne angoissée peut par exemple :

• se replier sur elle, rester prostrée,

• se montrer agressive, irritable,

• être agitée, tendue,

• éprouver des troubles du sommeil et/ou de l’alimentation,

• répéter qu’elle va mourir.

L’angoisse peut également se manifester sous forme de crises (difficultés à respirer, sensations d’étouffement, palpitations, tétanie des muscles, sueurs, etc.

En parler à un médecin ou à un professionnel de santé permettra de définir un programme visant à apaiser l’angoisse de la personne malade. Par exemple, si les angoisses sont provoquées par le manque de sommeil, la douleur ou par certains médicaments, le médecin pourra ajuster les traitements.

Les angoisses peuvent avoir d’autres origines. Elles peuvent être liées à notre histoire et/ou à notre personnalité et nécessiter un accompagnement psychologique par un professionnel de santé (psychologue ou psychiatre).

Les proches et notamment les aidants peuvent également éprouver des inquiétudes. Parler de ce qui les préoccupe avec un professionnel leur permettra de mieux accueillir les angoisses du malade. Si soutenir le malade face à ses angoisses vous semble trop difficile, ne vous sentez pas obligé de le faire : vous pouvez tout à fait identifier un proche ou un professionnel qui pourra vous épauler dans cette tâche.

Si vous le souhaitez, vous pouvez essayer de trouver avec votre proche des solutions qui permettront de l’apaiser.

Ce peut être :

• être à ses côtés en lui tenant la main, en la caressant ou en lui proposant un massage doux,

• aider la personne à respirer calmement (respiration abdominale), à se relaxer autant que possible,

• lui proposer un bain si son état de santé le permet,

écouter de la musique. permet par exemple de réduire la douleur et les angoisses liées à l’évolution de la maladie,

• aider la personne à exprimer, mettre en mots ce qu’elle ressent, ce qui l’angoisse ou l’inquiète, en la questionnant et en l’écoutant,

• rappeler à la personne qu’elle n’est pas seule, que des professionnels s’occupent d’elle, que vous êtes à ses côtés,

• si cela est possible et en accord avec son médecin traitant, favoriser certaines activités physiques adaptées à l’état de santé de la personne (par exemple la marche si la personne n’est pas alitée)

• proposer des techniques de relaxation psycho corporelles comme la sophrologie ou le yoga.

Pour aller plus loin : Irritabilité, colère – la comprendre pour mieux la vivre


Crédit photo : Steven HWG